Pour trouver son public, Franceinfo compte bien jouer sur ses atouts. Elle peut s’appuyer d’abord sur la collaboration de quatre groupes de l’audiovisuel public. Toutes les 30 minutes, un journal télévisé est produit par France Télévisions, trois heures de programme sont élaborées par Radio France et diffusées en simultané avec la radio. Les images d’archives sont fournies par l’INA et France 24 prend l’antenne à minuit jusqu’à six heures du matin.
D’un point de vue éditorial, Franceinfo veut se différencier de BFM-TV, la chaîne d’info la plus regardée en France. Elle mise donc sur un traitement plus posé de l’actualité avec du décryptage et des magazines de débats.
Franceinfo, une chaîne résolument 2.0
C'est aussi une chaîne résolument 2.0, qui se veut omniprésente sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, Snapchat et Instagram. Des vidéos et des contenus sont réalisés spécialement pour ces plates-formes.
Au total, 176 personnes forment les équipes de Franceinfo. Pour cette nouvelle chaîne, France Télévisions et Radio France vont débourser plus de 18 millions d’euros. C'est le plus petit budget des chaînes d'information en continu d'où une inquiétude des salariés sur les moyens affectés à la chaîne.
Un rapprochement accompagné d'inquiétude
Malgré l’enthousiasme des directions, le lancement de Franceinfo est loin de faire l’unanimité du côté des salariés. A la radio France Info, certains journalistes estiment que la nouvelle télévision les a dépouillés de leur nom, de leur identité et de leur site web, fusionné ou plutôt avalé par celui de la télévision.
Le projet a mis tout juste une année à aboutir. Un record en la matière aussi les syndicats dénoncent-ils un projet conçu à la hâte, moins d’un an avant l’élection présidentielle d'autant que l'un des candidats à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, n'est pas convaincu de son intérêt. Le SNJ redoute aussi une baisse des effectifs de la radio au profit des postes affectées à la chaîne.
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