Prince savait-il que sa fin était proche ? C'est l’une des questions qui est sur toutes les lèvres ce dimanche à Minneapolis, sa ville natale, et dans la presse musicale. Il y avait des signes prémonitoires : un malaise dans son jet privé, une semaine avant sa mort, dû à une forte grippe, dit alors son agent. Mais les rumeurs courent et certains parlent d'overdose à un antidouleur très puissant.
Il est hospitalisé une nuit, puis il est censé rentrer chez lui se reposer, mais il fait tout le contraire. Il invite 300 personnes pour faire la fête à Paisley Park, là où il vit et a bâti son complexe de studios d'enregistrement. A minuit, il monte sur scène, ne chante pas mais joue longtemps sur son nouveau piano violet, rassure tout le monde, dit qu'il va bien, mais ajoute aussi « ne gâchez pas vos prières, attendez quelques jours ».
Cette phrase résonne aujourd'hui comme une prédiction et certains de ses proches disent d'ailleurs que Prince avait commencé à écrire ses mémoires il y a seulement quelques semaines, il en aurait bouclé 50 pages. Alors Prince était-il malade ? S'est-il suicidé ? Les rumeurs vont bon train. L'enquête doit donner ses conclusions dans un mois.
En tout cas, si sa dernière volonté était d'être incinéré rapidement, discrètement, sans funérailles publiques, sans grande cérémonie, est-ce un dernier geste de sa part dans l'écriture de sa propre légende ? Est-ce peut-être le dernier pied de nez à son plus grand rival, une manière de se différencier encore de son ennemi de toujours, l'autre immense pop star américaine Michael Jackson qui, lui, avait souhaité une célébration tout en musique et hyper médiatique, qui avait tout d'un immense show. La célébration commémorative avait attiré 18 000 fans, le tout diffusé en direct dans le monde entier et l'homme enterré dans un cercueil en bronze, au cœur d'un mausolée de marbre, qui peut se visiter et qui aura coûté plus d'un million d'euros.