« Oscars so white again. » « Des Oscars si blancs, une fois encore. » Ce cri du cœur lancé par le réalisateur afro-américain Spike Lee - qui boycotte la cérémonie cette année-, est devenu l'un des mots-dièse les plus partagés sur Internet. Tout Hollywood retient son souffle, d'autant que le maître de cérémonie, Chris Rock, est un acteur afro-américain lui-même réputé pour son franc-parler.
En tête des nominations : un film réalisé par un Mexicain, Alejandro Iñarritu. Nominé 12 fois, The Revenant évoque notamment le massacre de populations amérindiennes. Et l'on voit mal comment, cette fois-ci, la fameuse statuette du meilleur acteur masculin pourrait échapper à l'immense Leonardo DiCaprio, qui du haut de ses 41 ans, n'a pour l'instant jamais été primé.
Chez les réalisateurs, Alejandro Iñarritu devra faire face à George Miller, l’auteur de Mad Max Fury Road, ainsi qu'à Tom McCarthy, pour son film-enquête Spotlight. S'il décrochait le trophée pour la deuxième fois d'affilée (après Birdman l'an dernier), le Mexicain rejoindrait dans la légende un certain John Ford ainsi que Joseph Mankiewicz, les deux seuls cinéastes (américains) à avoir gagné deux statuettes, deux ans d'affilés.
Côté films étrangers, c’est Mustang qui défendra les couleurs de la France cette année aux Oscars. Tourné en turc, le film de la Franco-Turque Deniz Gamze Ergüven -récompensé lors des César vendredi dernier- fait notamment face au film hongrois Le fils de Saul, annoncé comme le grand favori dans cette catégorie.