«The Program», le mythe Lance Armstrong filmé par Stephen Frears

C’est à la construction d’un mythe que nous invite Stephen Frears dans « The Program » qui sort ce mercredi 16 septembre sur les écrans en France. Lance Armstrong, le septuple vainqueur de la Tour de France, roi du dopage et du mensonge, est incarné par le comédien Ben Foster.

Comment Lance Armstrong, cycliste moyen, que rien ne prédisposait particulièrement à devenir un sportif de haut niveau, devint-il en quelques années une icône du Tour de France ? Comment ce même homme parvint-il à terrasser un cancer foudroyant, alors que tous les médecins le disaient condamné ? Mieux. Comment parvint-il, pendant des années, à déjouer tous les dépistages antidopages ?

Stephen Frears mêle habilement fiction et images d’archives. Il met en scène le contraste entre la vérité, l’embarrassante vérité dont personne ne veut et la mystification galvanisante et porteuse d’espoir. Il montre aussi un homme d’une intelligence diabolique, un manipulateur de génie, un homme qui après avoir vaincu sa maladie, se sent presque investi d’un pouvoir surhumain.

Le réalisateur britannique filme Lance Armstrong comme un être hors norme, presque comme un personnage de Shakespeare, perdu dans sa folie et ses rêves de grandeur. Le point de vue peut choquer, mais au fond, peut-on reprocher à un cinéaste d’avoir fait de son idole un personnage « bigger than life », plus grand que la vie ?

 

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