La force de L'Homme qu'on aimait trop, c'est avant tout ses acteurs. Pour son septième film avec André Téchiné, Catherine Deneuve apparait d'abord dure, cassante, dans le personnage de Renée Le Roux, régnant sur son casino. 30 ans plus tard, vieillie, se déplaçant avec une canne, elle poursuit toujours l'assassin de sa fille.
C'est Guillaume Canet qui prête son charme au jeune Maurice Agnelet : d'abord conseiller de Renée Le Roux, il séduit sa fille, Agnès, et réussit à la convaincre de voter contre sa mère lors d'un conseil d'administration. C'est à ce moment-là que le casino change de mains...
Adèle Haenel, 25 ans, une fois de plus parfaite dans le rôle d'Agnès, jeune héritière qui se voudrait aventurière, et qui lance à sa mère : « Je ne suis plus une petite fille ! » Jeune femme amoureuse, mélange d'élégance et de force brute.
L'Homme qu'on aimait trop est une commande, une adaptation des mémoires de Renée Le Roux, et c'est peut-être ce qui conduit à cette mise en scène très classique, corsetée dans la chronologie des faits, même si l'affaire Le Roux / Agnelet reste un mystère : le corps d'Agnès n'a jamais été retrouvé.
Ecouter l'interview avec Adèle Haenel qui incarne le rôle d'Agnès Le Roux