«L'Homme qu'on aimait trop», l'affaire Agnès Le Roux

Quand le cinéma s'empare d'un fait divers : L'Homme qu'on aimait trop, d'André Téchiné, sort ce mercredi 16 juillet sur les écrans français. Le réalisateur retrace fidèlement l'affaire Agnès Le Roux, la disparition inexpliquée de cette jeune femme, héritière d'un casino niçois, en 1977. Affaire dans laquelle Maurice Agnelet a été condamné, en avril dernier, à l'issue d'un troisième procès d'assises.

La force de L'Homme qu'on aimait trop, c'est avant tout ses acteurs. Pour son septième film avec André Téchiné, Catherine Deneuve apparait d'abord dure, cassante, dans le personnage de Renée Le Roux, régnant sur son casino. 30 ans plus tard, vieillie, se déplaçant avec une canne, elle poursuit toujours l'assassin de sa fille.

C'est Guillaume Canet qui prête son charme au jeune Maurice Agnelet : d'abord conseiller de Renée Le Roux, il séduit sa fille, Agnès, et réussit à la convaincre de voter contre sa mère lors d'un conseil d'administration. C'est à ce moment-là que le casino change de mains...

Adèle Haenel, 25 ans, une fois de plus parfaite dans le rôle d'Agnès, jeune héritière qui se voudrait aventurière, et qui lance à sa mère : « Je ne suis plus une petite fille ! » Jeune femme amoureuse, mélange d'élégance et de force brute.

L'Homme qu'on aimait trop est une commande, une adaptation des mémoires de Renée Le Roux, et c'est peut-être ce qui conduit à cette mise en scène très classique, corsetée dans la chronologie des faits, même si l'affaire Le Roux / Agnelet reste un mystère : le corps d'Agnès n'a jamais été retrouvé.

Ecouter l'interview avec Adèle Haenel qui incarne le rôle d'Agnès Le Roux

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