Groupe de musique, marionnettes géantes, les intermittents ont fait le spectacle ce lundi devant le ministère de la Culture. Au coeur des préoccupations, la réforme de leur assurance chômage et notamment un nouveau délai de carence, une période pendant laquelle un intermittent devra attendre avant de toucher ses allocations. « Pour mon cas, ça va être à peu près un peu plus de deux mois de carence, témoigne un jeune infographiste, c’est-à-dire dès que je ne toucherai pas d’Assedic et au bout de deux mois, si je suis toujours au chômage, je les toucherai. Sauf que moi, ça m’arrive très souvent de ne pas travailler pendant un mois ou deux, mais rarement pendant plus de deux mois. »
Les abus des sociétés de production audiovisuelle
Parmi les manifestants, la plupart sont favorables à une réforme de l'assurance-chômage mais selon eux, le gouvernement devrait d'abord s'attaquer aux abus de certaines sociétés de productions audiovisuelles. « Ils s’arrangent en disant "voilà je te déclare 15 jours à tant, mais en fait tu auras les autres 15 jours payés par les Assedic, explique une manifestante. Au bout du mois, tu auras ton mois correct". Tous les coursiers, quasiment, des boîtes de prod sont engagés comme intermittents du spectacle. »
Et le mouvement de contestation ne cesse de s'étendre. De sérieuses menaces d'annulation pèsent désormais sur tous les festivals de l'été.