Grèce : un parc culturel pour 566 millions d'euros

La construction d'un parc culturel sur le front de mer d'Athènes sur les plans de Renzo Piano, doit démarrer à la mi-octobre et s'achever d'ici 2016, a annoncé ce jeudi 4 octobre la Fondation Stavros Niarchos, qui finance le projet.

Ce parc doit abriter l'opéra d'Athènes et la bibliothèque nationale grecque, actuellement accueillis dans des bâtiments du centre-ville. Il doit se déployer sur une enceinte d'environ 20 hectares située au Phalère, dans le sud d'Athènes, concédée par l'Etat grec. La construction de cet ouvrage « qui fera l'objet d'une donation à l'Etat grec » doit « commencer à la mi-octobre » pour une inauguration « d'ici 2016 », a annoncé Yannis Trohopoulos, chef du projet, au cours d'une conférence de presse organisée par la Fondation qui porte le nom d'un derniers grands armateurs de l'après-guerre en Grèce, mort en 1996.

La Fondation a choisi un consortium unissant la société italienne Impregilo à la grecque Terna pour mener à bien la construction, sur les plans du célèbre architecte italien Renzo Piano. Impregilo a construit le parc de la musique à Rome également sur les plans de Renzo Piano tandis que Terna était le constructeur des palais de la musique dont se sont dotés Athènes et Salonique dans les années 1990.

Le projet doit coûter au total 566 millions d'euros, dont 325 millions d'euros pour la seule construction, a précisé M. Trohopoulos. Comparant le projet à celui du Millenium parc à Chicago, M. Trohopoulos a souligné que le parc allait, dans une conjoncture négative pour le pays, tonifier « l'activité économique » et « doubler la surface des espaces verts » dans la capitale. Depuis janvier, la Fondation Stavros Niarchos (www.SNF.org), a annoncé sa volonté de subventionner, pour plus de 100 millions d'euros, des projets visant à "atténuer les retombées de la crise" socio-économique qui frappe la Grèce.

A l'instar de la Fondation Onassis, du célèbre armateur grec, la Fondation Niarchos poursuit la tradition du mécénat en Grèce qui vise à pallier les défaillances de l'Etat et à contrebalancer les exemptions fiscales dont bénéficient les armateurs grecs.

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