L’heure de l’affrontement final a sonné.
Si la première partie de Harry Potter et les reliques de la mort tenait du road movie lent et anxieux, ce huitième et ultime film, réalisé par David Yates, accumule les scènes de batailles et de combat à grands renforts d’effets spéciaux.
Harry Potter et ses plus proches amis, Ron Weasley et Hermione Granger, ne peuvent pas fuir Lord Voldemort indéfiniment. D’autant que le seigneur des Ténèbres s’est emparé de l’une des trois reliques de la mort : une baguette de Sureau, gage, croit-il, d’invincibilité.
Les fugitifs Harry, Ron et Hermione, doivent retourner à Poudlard, car c’est là que se trouvent des Horcruxes à détruire, des objets dans lesquels le seigneur du mal a caché certaines parties de son âme. Mais l’école de sorcellerie est désormais aux mains des forces des ténèbres, et va devenir le théâtre d’une guerre totale.
Tourné en 3D, ce film réserve de beaux moments spectaculaires : le braquage de la banque des gobelins, ou le combat entre Harry Potter et son meilleur ennemi Drago Malefoy dans la « salle des demandes » en proie aux flammes. La tension est à son comble, même si l’usage de la 3D est limité.
Et puis bien sûr l’attaque de l’école de sorcellerie par une armée de Mangemorts (les serviteurs de Voldemort), de trolls, de géants et d’araignées gigantesques.
Tous les secrets seront révélés : l’ascendance du héros et sa connexion si spéciale avec Voldemort, le rôle aussi du professeur Rogue ou encore le destin du directeur de Poudlard, Albus Dumbledore.
Les héros ont bien grandi
Harry est désormais un jeune adulte, qui adopte une attitude quasi christique, sacrificielle, pour permettre de vaincre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
Ses acolytes Ron et Hermione ont également mûri, et vont échanger dans cette aventure le très attendu baiser fougueux.
Cette dimension plus sombre, associée aux scènes de bataille, donne à ce dernier film une profondeur que n’avaient pas les premiers.
Si l’on y ajoute l’attente des fans pour un ultime épisode en forme d’apothéose, dix ans après la toute première adaptation de Harry Potter, vous devriez obtenir la formule magique du succès au box office.
La production n’a d’ailleurs pas lésiné sur les moyens et les avant-premières exceptionnelles pour tenir en haleine les « pottermaniaque ».
A Paris, c’est le palais omnisports de Paris-Bercy qui se transforme, mardi 12 juillet, en gigantesque salle de cinéma pour l’occasion. Puis 320 salles ouvrent exceptionnellement leurs portes à minuit pour les plus noctambules (ou les plus insomniaques et impatients) des fans. Au total, 1 000 écrans, en France, sont consacrés à ce dernier épisode de la saga la plus rentable de l’histoire du cinéma.
La potion magique du succès
En dix ans, les sept premiers films ont en effet engrangé plus de 4,4 milliards d’euros de recettes.
Et dans la série, c’est le tout premier film, Harry Potter à l’école des sorciers, qui détient le record au box office, avec 700 millions d’euros de recettes dans le monde.
Le sorcier à lunettes et cicatrice d’éclair sur le front serait, au cinéma, plus fort que James Bond et la guerre des étoiles.
Le succès de cette franchise au cinéma, à l’univers cohérent de film en film en dépit du changement de réalisateur (David Yates a réalisé les quatre derniers épisodes), fait suite à l’incroyable triomphe des livres de J.K.Rowling : 450 millions d’exemplaires vendus sur la planète.
Tout ce que touche Harry Potter se transforme en or : un parc à thème, ouvert en Floride en juin dernier, des produits dérivés (des lunettes à la vaisselle en passant par des jeux, des peluches ou des baguettes « magiques »), des livres autour des films.
Et cela ne va, semble-t-il, pas forcément s’arrêter.
Même si l’auteure, J.K. Rowling, a toujours déclaré qu’elle n’écrirait plus de nouvelles aventures de Harry Potter, l’univers magique qu’elle a créé va s’enrichir d’histoires inédites. Pour l’occasion, l’écrivain s’adapte à son lectorat, et à son époque numérique, puisqu’elle a annoncé le lancement du site internet www.pottermore.com pour le mois d’octobre. Plus de 4 millions d’internautes se sont déjà préinscrits.