La corrida entre au patrimoine culturel immatériel de la France

A compter de ce 22 avril, la tauromachie est inscrite sur la liste du Patrimoine culturel immatériel français. Une commission ethnologique au sein du ministère de la Culture a validé l’initiative lancée par l'Observatoire national des cultures taurines, créé en 2008 à Arles.

A l’occasion de la Féria d’Arles, André Viard, président de l'Observatoire national des cultures taurines, a déclaré qu’il s’agit d’une date historique. Il s’est félicité que la  France est devenue « le premier pays taurin au monde à effectuer cette démarche qui, il est important de le souligner, obéit exclusivement à des critères scientifiques ».

Pour André Viard, cette inscription « constitue une mesure de sauvegarde en soi La corrida, introduite en France au milieu du XIXe siècle sur la base de traditions taurines plus anciennes, est aujourd'hui présente dans quatre régions du sud où, chaque année, des spectacles sont organisés dans une quarantaine de villes », a-t-il souligné. La corrida est un combat à l’issue duquel le taureau est mis a mort.

Cette reconnaissance a été vivement dénoncée par Claire Starozinski de l'Alliance anticorrida. « Comment notre ministre de la Culture (...) peut-il décemment encourager une survivance archaïque qui consiste à donner en spectacle la torture d'un animal? »

Le ministère de la Culture a souligné que sa décision n'impliquait « aucune forme de protection, de promotion particulière ou de cautionnement moral » et ne visait pas à proposer la tauromachie à l'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.

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