Contrairement aux affirmations de Nouri al-Maliki, la commission électorale n’a constaté ni fraudes, ni manipulations. Ainsi, au niveau national, c’est le Bloc irakien de l’ancien Premier ministre laïc Iyad Allawi qui sort vainqueur des élections, avec quatre-vingt-onze sièges au Parlement, deux de plus que la liste de l’Etat de droit du chef de gouvernement sortant.
Toutefois, Nouri al-Maliki a obtenu un accord avec l’Alliance nationale irakienne qui regroupe deux autres formations chiites et dispose de soixante-dix sièges. C’est donc la coalition chiite créée par Nouri al-Maliki qui a toutes les chances de gouverner le pays.
Cette situation inquiète les sunnites et les laïques. L’une des personnalités le plus en vue en Arabie Saoudite, l’ancien patron des renseignements, le prince Turki al-Fayçal, est allé jusqu’à accuser le Premier ministre irakien sortant d’« usurper le résultat des élections et dénier au peuple irakien un gouvernement légitimement élu ». Iyad Allawi, lui, craint une « guerre civile » et propose aux chiites de « former un gouvernement unitaire ». Proposition restée pour l’instant sans réponse.