Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Dès avant son inculpation par le juge Nestor Oyarbide, Mauricio Macri s’était dit victime d’une manœuvre politique. Il est vrai qu’Oyarbide est un magistrat controversé, que l’on dit proche de Nestor et Cristina Kirchner. L’an dernier, il a classé sans suite une plainte contre le couple présidentiel pour enrichissement illicite.
Mais il est vrai aussi qu’une cour fédérale, composée de trois autres juges a donné son feu vert à l’inculpation décidée par Oyarbide. Le maire de Buenos Aires est accusé d’avoir participé à des écoutes téléphoniques illégales dont ont été victimes un de ses anciens beaux-frères et un dirigeant de la communauté juive. Plusieurs personnes, dont le premier chef de la toute jeune police métropolitaine créée par Macri ont été placés en détention suite aux investigations du juge Oyarbide.
Mauricio Macri, qui affirme n’avoir aucun lien avec les écoutes en question, a la possibilité de faire appel. Si ce dernier était rejeté par la cour fédérale, le maire de Buenos Aires pourrait être l’objet d’une procédure de destitution qui écarterait de la route de la présidentielle de 2011 l’un des principaux opposants au couple Kirchner.