Le maire de Buenos Aires inculpé pour des écoutes téléphoniques présumées illégales

Le maire de Buenos Aires, Mauricio Macri, l'un des possibles candidats de l'opposition de droite à la présidentielle argentine de 2011, a été inculpé vendredi 14 mai pour des écoutes téléphoniques présumées illégales. Selon le juge chargé du dossier, le maire de la capitale aurait fait partie d'une « association de malfaiteurs ». Mauricio Macri n'a pas été placé en détention provisoire mais il devra verser une caution de 250 000 pesos, l'équivalent de 63 000 dollars.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Dès avant son inculpation par le juge Nestor Oyarbide, Mauricio Macri s’était dit victime d’une manœuvre politique. Il est vrai qu’Oyarbide est un magistrat controversé, que l’on dit proche de Nestor et Cristina Kirchner. L’an dernier, il a classé sans suite une plainte contre le couple présidentiel pour enrichissement illicite.

Mais il est vrai aussi qu’une cour fédérale, composée de trois autres juges a donné son feu vert à l’inculpation décidée par Oyarbide. Le maire de Buenos Aires est accusé d’avoir participé à des écoutes téléphoniques illégales dont ont été victimes un de ses anciens beaux-frères et un dirigeant de la communauté juive. Plusieurs personnes, dont le premier chef de la toute jeune police métropolitaine créée par Macri ont été placés en détention suite aux investigations du juge Oyarbide.

Mauricio Macri, qui affirme n’avoir aucun lien avec les écoutes en question, a la possibilité de faire appel. Si ce dernier était rejeté par la cour fédérale, le maire de Buenos Aires pourrait être l’objet d’une procédure de destitution qui écarterait de la route de la présidentielle de 2011 l’un des principaux opposants au couple Kirchner.
 

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