Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Ces mesures ont fait l’objet de négociations avec le principal parti de droite dans l’opposition, le PSD (Parti social-démocrate) et son leader Pedro Passos Coelho a commencé par présenter ses excuses aux Portugais avant d’expliquer qu’il est temps de prêter main forte au pays confronté à une situation qui s’est aggravée depuis quinze jours.
L’accord au centre a provoqué un tollé à gauche. Francisco Louçã, le leader du bloc de gauche, n’a pas hésité à qualifier José Socrates de « bouffon » du bloc central.
Irritation aussi des syndicats qui estiment que ce sont les personnes en situation précaire qui vont le plus souffrir de l’augmentation de la TVA. Une grande manifestation est convoquée le 29 mai, elle pourrait prendre un caractère unitaire entre les différents syndicats.
Enfin, les économistes qualifient de « dures », voire « très dures » les mesures annoncées, mais cependant nécessaires. Le responsable de l’Institut supérieur d’économie et gestion de Lisbonne fait remarquer qu’il s’agit surtout de fiscalité et qu’il aurait préféré des mesures de contention des dépenses.
Selon un autre spécialiste, il est à craindre que les décisions soient insuffisantes pour un retour à l’équilibre des comptes de l’Etat en 2013. De nouvelles mesures d’austérité pourraient être annoncées à l’automne prochain.