Luis Moreno-Ocampo espère boucler son enquête d’ici six à sept mois, pour qu’à la fin de l’année 2010 des mandats d’arrêt soient émis. Le procureur a insisté à maintes reprises sur le fait qu’il ne pourrait pas enquêter sur tous les incidents qui se sont déroulés sur la période de 2005 à 2009 : « L’enquête commence tout juste. Nous rassemblons les preuves, mais nous n’avons, pour le moment, identifié personne comme suspect. Nous projetons de présenter au moins deux affaires, impliquant deux ou trois individus. Qui sont-ils ? Nous ne le savons pas encore. C’est pourquoi c’est le bon moment pour ceux qui voudraient clarifier leur situation, de venir nous parler. Certains ont déclaré dans les médias qu’ils voulaient nous rencontrer. Nous sommes plus qu’heureux de les rencontrer » a déclaré Luis Moreno-Ocampo.
Si certains sont « avides » de le rencontrer, d’autres responsables politiques, mentionnés dans des rapports de commissions d’enquêtes kenyanes, ont toutefois déclaré dans la presse locale qu’ils ne souhaitaient pas rencontrer le procureur. Celui-ci a également déclaré que, pour le moment, il ne s’agissait pas d’auditionner des témoins, mais de rencontrer le maximum de gens en toute impartialité.