La visite de Kofi Annan se termine sur un bilan contrasté

L'ex-secrétaire général de l'ONU et médiateur dans la crise kényane a terminé ce vendredi 26 mars sa visite de trois jours au Kenya. Les réformes ne vont pas assez vite et surtout Kofi Annan s'inquiète de la capacité du président Mwai Kibaki et du Premier ministre Raila Odinga à travailler ensemble après la crise qui les a opposé sur des cas de corruption. Mais le tableau n'est pas tout noir, selon Kofi Annan, il est encore temps de faire des réformes cette année, avant le début de la campagne pour les élections générales de 2012.

Si Kofi Annan a reconnu que certaines réformes étaient en cours, comme le projet de Constitution, il a cependant reconnu que les consultations entre les deux leaders étaient loin d’être suffisantes.

Les réformes de la justice et des forces de sécurité avancent à un rythme trop lent, la corruption est un problème loin d’être résolu entraînant « frustration et inquiétude parmi la population».

Le temps n’est pas encore venu pour des sanctions, il est encore trop tôt, affirme Kofi Annan, mais cette année 2010 est l’année critique où il faut achever le travail. Sinon, les politiciens sont tels qu’ils sont, ils se lanceront en campagne électorale, certains ont déjà commencé et il sera alors trop tard.

La décision des juges de la Cour pénale internationale autorisant ou non le procureur à lancer ses poursuites contre vingt personnalités - ministres, hommes d’affaires - doit survenir la semaine prochaine. Kofi Annan s’inquiète des intimidations à l’encontre des témoins potentiels, des défenseurs des droits de l’homme et des exécutions extrajudiciaires qui se poursuivent.

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