Goodluck Johnatan est donc officiellement investi à la tête du Nigeria et sa principale mission sera désormais de préparer le pays à de nouvelles élections générales prévues l'an prochain. Si dans les faits, Goodluck Jonathan était déjà aux affaires depuis le 9 février, cette entrée officielle en fonction met un terme à une crise politique commencée en novembre dernier lorsque Umaru Yar’ Adua était parti en Arabie Saoudite pour se faire soigner.
Le nouveau président va désormais avoir plus de latitude pour conduire les destinées d'un pays aussi riche qu'instable mais la tâche s'annonce difficile. Pour sa première déclaration après sa prestation de serment, il a promis que les priorités de son administration seront la lutte contre la corruption et la réforme électorale.
Il a également déclaré que « l'un des vrais tests sera que chaque vote compte, que chaque vote soit compté, lors de la prochaine présidentielle ». Une allusion à peine voilée à l'élection très contestée de Umaru Yar’ Adua en 2007.
Goodluck Johnatan aura également la charge de poursuivre la politique de pacification engagée par son prédécesseur dans la région pétrolière du Delta.
Enfin, et ce ne sera pas être la moindre des tâches, il devra tenter d'éviter que son parti n’explose avant la future élection. Le PDP ne s'est pas encore prononcé sur le nom du futur candidat à la présidentielle et au nord comme au sud les ambitions s'affirment. Goodluck Jonathan, lui, n'a pas encore dit s'il briguera l'investiture mais déjà des affiches à son effigie sont visibles à Abuja.