A notre envoyée spéciale à Venice, Manon Rivière
C’est un vrai défi technologique que va tenter de relever cette semaine le pétrolier britannique BP. Des dômes géants doivent être placés sur les trois fuites, des fuites off-shore résultant de l’explosion fin avril, de sa plate-forme pétrolière, Deepwater Horizon, au large de Venice.
Le problème, c’est qu’un tel dispositif de colmatage et de pompage n’a jamais été testé à une telle profondeur. Les fuites se trouvent en effet à un kilomètre et demi en dessous de la surface de la mer.
D’après un porte-parole de British Petroleum, le premier dôme sera acheminé sur place dès le 5 mai. Il devrait atteindre au moins douze mètres de haut et peser près de cent tonnes.
Une fois installé, ce couvercle devrait permettre de récupérer 85% du pétrole qui aujourd’hui s’échappe dans la mer. Des responsables de BP ont par ailleurs annoncé le déblocage de 25 millions de dollars pour chacun des quatre Etats menacés par la marée noire, à savoir, la Louisiane, l’Alabama, le Mississipi et la Floride.
Ces sommes sont censées financer des opérations de nettoyage et de soutien aux populations économiquement lésées. Mais, comme le demandait un jeune militaire actuellement déployé sur le terrain : « BP saura-t-elle évaluer le coût du désastre écologique qui se prépare dans ces régions? ».