Sursis d'une journée pour les négociations inter-malgaches afin de trouver une issue à la crise

Les protagonistes malgaches se donnent 24 heures de plus pour tenter de trouver une issue à 15 mois de crise dans la Grande île. C'est ce qu'a annoncé, jeudi 29 avril –tard dans la soirée-, Joachim Chissano, le médiateur de la SADC, à l'issue de la première réunion regroupant toutes les mouvances autour de la même table à Pretoria. A Pretoria, on assiste à un face à face entre les mouvances des trois anciens chefs d'Etat et Andry Rajoelina, en qui certains voient le poulain de la France.

Avec notre envoyé spécial à Pretoria, Nicolas Champeaux

Lors d’un point presse jeudi soir, Andry Rajoelina a signifié très clairement aux responsables des trois autres mouvances qu’il n’était pas du tout disposé à lâcher du lest alors que les négociations sont plus que jamais entrées dans la phase des prolongations. «Je pense que nous sommes venus ici, non plus pour négocier, nous sommes venus ici pour finaliser un accord qui a été établi par le médiateur

La mouvance emmenée par Marc Ravalomanana souhaite que le futur gouvernement d’union organise d’abord des élections présidentielles et ensuite des élections législatives. La feuille de route parrainée par la France et par l’Afrique du Sud prévoit l’inverse.

Mamy Rakotoarivelo, un proche de Ravalomanana, avait fustigé le document dans la presse avant de se rendre à Pretoria. Il avait même prêté à Paris la volonté de sacrifier Madagascar pour servir les intérêts de la France, à savoir, avait-il dit, «l’élimination de Ravalomanana». En des termes plus nuancés, le porte-parole de Ravalomanana, Guy Rivo Randrianarisoa, a suggéré jeudi que la France était de parti pris. «Moi je dis que c’est une feuille de route ‘franco-rajoel’, pas sud-africaine

La mouvance Marc Ravalonamanana souhaite que l’accord encadre une forme d’amnistie en faveur du président évincé, une revendication inacceptable a déclaré Andry Rajoelina.

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