Andry Rajoelina l’a une nouvelle fois répété : « Il n’est plus question de revenir aux accords de Maputo et d’Addis Abeba ». En revanche, il accepte de partager le pouvoir avec ses adversaires, dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale, ouvert notamment à la mouvance de l’ancien président Marc Ravalomanana.
Même s’il assure qu’il ne fait que suivre les résolutions de l’Atelier national, qui s’était tenu début mars, cette annonce n’est cependant pas sans lien avec deux événements récents.
Il y a eu d’abord la visite express d’Alain Joyandet, il y a deux semaines. Le secrétaire d’Etat français à la Coopération était justement venu présenter une feuille de route concoctée avec l’Afrique du Sud qui exhortait Rajoelina et Ravalomanana à accepter de travailler ensemble.
Puis lundi 12 avril, il y a eu cette déclaration ferme des militaires malgaches qui exigeaient qu’une solution soit trouvée et rendue publique d’ici la fin du mois.
Lors de son intervention télévisée, Rajoelina a plusieurs fois assuré qu’il voulait surtout agir pour le bien de son peuple, mais la situation devenait critique pour lui aussi. Désormais, il faut attendre que ces intentions se concrétisent, car depuis un an que les négociations ont débuté, les Malgaches ont appris à rester prudents.