La décision du tribunal de grande instance de Gasabo, situé dans la ville de Kigali, est tombée aux environs de 13 heures 30 ce jeudi 22 avril.
Victoire Ingabire est remise en liberté mais sa liberté est assortie d'un contrôle judiciaire. En clair, cela signifie que l'opposante devra, deux fois par mois, pointer au commissariat. Elle est interdite de quitter le territoire rwandais mais aussi la capitale, ce qui devrait sérieusement compliquer ses possibilités de faire campagne en vue de la prochaine présidentielle.
Les deux parties, dont le parquet général qui a mis en accusation la présidente des Forces démocratiques unifiées et sa défense, ont désormais 5 jours pour faire appel de cette décision mais d'ores et déjà Victoire Ingabire s'est dit satisfaite à la sortie du tribunal.
Pour elle, cette nouvelle péripétie judiciaire est dans la suite logique des ennuis qu'elle accumule depuis son retour au Rwanda et son appel à des poursuites contre des éléments du FPR (Front patriotique rwandais) qui, selon elle, ont massacré des Hutus en 1994.
Son mouvement n'a toujours pas reçu l'agrément des autorités. Certains de ses proches collaborateurs ont été arrêtés. Victoire Ingabire a été convoquée à maintes reprises par la police et s'est déjà vue refuser de sortir du pays. Mercredi soir 21 avril, le domicile de l'opposante a été perquisitionné et des documents relatifs à son mouvement ont été saisis.