L’élimination de 2 chefs d'al-Qaïda en Irak satisfait Bagdad et Washington

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a annoncé lundi 19 avril la mort de deux chefs d'al-Qaïda en Irak. Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri ont été tués lors d'une opération militaire menée en commun par les Etats-Unis et l'Irak dans la région de Tharthar, au nord de Bagdad. La nouvelle a été confirmée également de source militaire américaine, après que des tests ADN aient été effectués sur les deux dépouilles. Le vice-président américain Joseph Biden a estimé qu'al-Qaïda avait subi « un coup rude » avec la mort de deux de ses chefs.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

D’abord annoncée par Nouri al-Maliki, puis confirmée par les autorités militaires américaines, la mort des 2 chefs d’al-Qaida en Irak, Abou-Ayyoub al-Masri et Abou Omar al-Bagdadi, est une bonne nouvelle pour Bagdad et Washington. Leur élimination peut aider le Premier ministre irakien à conserver son poste, suggère le Washington Post et permettre aux Etats-Unis de se retirer d’Irak fin 2011, selon le calendrier prévu.

Le communiqué militaire américain souligne que le raid a été conduit par l’armée irakienne, même si c’est avec l’aide des forces spéciales américaines, pour bien montrer que les Irakiens sont maintenant capables de lutter contre l’insurrection islamiste.

Al-Qaïda en Irak avait largement contribué après les élections à créer un climat d’instabilité en organisant des attentats meurtriers. Washington espère qu’avec l’élimination de deux de ses chefs, le mouvement djihadiste sera désemparé et cessera ses activités.

Mais les responsables américains ne veulent pas se réjouir trop tôt : ils savent que les insurgés sont très rapides à remplacer leurs leaders abattus. Après la mort d’Abou Moussab Al-Zarquaoui en 2006, il n’avait pas fallu longtemps à al-Qaïda pour lui trouver un successeur, Abou Ayyoub al-Masri tué au cours du raid du week-end.

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