Ce dimanche 18 avril, un Airbus d’Air France a rallié Toulouse à partir de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. L'appareil s'est posé peu avant 15 heures à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
Le choix de Toulouse comme destination n'est pas fortuit : Air France dispose sur place d'un important centre de maintenance au village Aero Constellation situé sur l'aéroport. La cellule et les moteurs de l’appareil pourront y être inspectés avec tous les instruments de contrôle - des baroscopes, notamment, qui permettent de voir le cœur d'un réacteur.
Parallèlement, le principal syndicat de pilotes d'Air France, le SNPL, a réclamé ce 18 avril des « éléments tangibles et concrets » pour déterminer si le nuage de cendres pose bien un problème pour la sécurité des vols. « Le principe de précaution en première intention : c'est très bien », a dit Erick Derivry, porte-parole du Syndicat. « Mais ce principe de précaution doit ensuite être étayé, infirmé ou confirmé, par des éléments tangibles et concrets ».
L’analyse du vol d'évaluation lancé par Air France, en accord avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), pour mesurer l'impact du nuage de cendres volcaniques, devrait pouvoir fournir rapidement des éléments de réponse aux pilotes.
La compagnie aérienne néerlandaise KLM avait effectué samedi un vol test entre Amsterdam et Dusseldorf en Allemagne. La compagnie allemande Lufthansa a fait savoir qu'elle avait déjà effectué dix vols entre Francfort et Munich, parvenant aux mêmes conclusions. A savoir qu’aucun dégât n’a été constaté sur les appareils.