La Pologne figée dans un deuil partagé à travers le monde

A midi pile, deux minutes de silence ont été observées en hommage au président Lech Kaczynski et à tous les autres officiels morts dans l'accident d'avion de Smolensk, non loin de Katyn, en Russie. Mais l'émotion monte encore d'un cran ce 11 avril 2010 chez les Polonais avec le retour de la dépouille du chef d'Etat qui a été rapatriée à Varsovie, pour recevoir les honneurs.

Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart

Dans la capitale polonaise, les voitures se sont arrêtées tout comme les piétons. Deux minutes de silence… mais paradoxalement, cela n’a jamais été aussi bruyant dans les rues de Varsovie et devant le palais présidentiel que pendant ces cent vingt secondes  de silence, puisque les sirènes ont hurlé, celles des pompiers, comme celles des voitures de police. Ce qui est impressionnant c’était le nombre de personnes présentes devant le palais présidentiel et le long des rues. C’est en tout cas des centaines de milliers, voire peut-être un million de personnes qui se sont rassemblées.

Cette foule si importante est composée bien sûr des habitants de Varsovie qui étaient déjà là, hier samedi 10 avril, venus se recueillir. Aujourd’hui, 11 avril, ils sont revenus, mais ils ont été rejoints par des Polonais qui sont arrivés de beaucoup plus loin, voire de pays étrangers, pour venir déposer à leur tour des bougies, des fleurs, devant le palais présidentiel.

Beaucoup d’étrangers se sont joints à la foule polonaise ; j’ai rencontré énormément de francophones, des Français, des Suisses, des Belges...

Le monde entier, visiblement, a voulu s’unir et se solidariser avec la douleur des Polonais. Quant à ces deux minutes de silence, elles ont été bien entendu respectées et ces sirènes retentissantes en ont vraiment souligné le caractère officiel. On a senti beaucoup, beaucoup d’émotion et cette émotion va sûrement encore grandir, lorsque la dépouille du président Kaczynski sera déposée cet après-midi devant le palais présidentiel. Mais contrairement à ce qui avait été annoncé, le corps de Maria Kaczynska, n'a pas été rapatrié avec celui de son mari, le président polonais, car l'identification n'a pas été possible sur les lieux de l'accident à Smolensk, en Russie. 

 

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