Pour la première visite d'un ministre français pour les commémorations du génocide rwandais depuis six ans, Alain Joyandet a bénéficié d'un accueil de marque. Le secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie a visité le mémorial des victimes. Visite en compagnie du président rwandais Paul Kagamé.
Les deux hommes se sont ensuite rendus au stade afin d'assister aux cérémonies avant un entretien en tête-à-tête de trente minutes. Un face-à-face impensable il y a encore peu de temps.
Mais après seize ans de brouille, les relations entre la France et le Rwanda se renouent progressivement. Le 25 février 2010, la visite de Nicolas Sarkozy avait scellé le rapprochement Paris-Kigali. Sans présenter d'excuses officielles, il avait reconnu de graves erreurs d'appréciations de la France durant le génocide.
Cette fois, pas de couac dans la visite ministérielle contrairement à il y a six ans. Durant la visite du secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères Renaud Muselier, Paul Kagamé avait accusé la France d'avoir permis le génocide. Le secrétaire d'Etat avait alors décidé de rentrer à Paris le soir même. Mais ce mercredi, les sujets qui fâchent comme le rôle de la France durant les massacres n'ont pas été abordés.