Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash
C’était le dernier obstacle de taille à la mise en œuvre de l’accord historique sur le nucléaire civil, signé il y a maintenant deux ans entre l’Inde et les Etats-Unis.
Après plusieurs mois de négociations souvent laborieuses, New Delhi et Washington viennent en effet de s’entendre sur le fait que l’Inde pourra bien procéder au retraitement des combustibles fournis par les Etats-Unis, dans le cadre de cet accord qui avait été entériné par le président George Bush et le Premier ministre, Manmohan Singh, à l’été 2008.
Une excellente nouvelle pour les entreprises américaines du secteur puisque jusqu’ici l’absence de consensus sur ce dossier les empêchait de facto de s’attaquer au marché indien. Un marché qui s’annonce particulièrement juteux au vu des capacités énergétiques dont New Delhi aura besoin pour soutenir sa croissance économique dans les années à venir.
Et si l’empoisonnante question du retraitement des combustibles est désormais réglée, les Etats-Unis réclament une dernière chose : la mise en place d’une législation en Inde qui limiterait la responsabilité de ses entreprises en cas d’accident dans une centrale nucléaire équipée par leurs soins.