Les pays du Cilss décident la mise en place d'une coalition mondiale pour la maîtrise de l'eau au Sahel

Les dirigeants des neuf pays africains du Cilss, réunis en sommet à Ndjamena se sont engagés jeudi 25 mars 2010 à avancer vers « la maîtrise de l'eau au Sahel », cruciale dans cette région exposée à l'insécurité alimentaire et où beaucoup vivent de l'agriculture. En plus de l'initiative mondiale en faveur de l'eau au Sahel qui a été lancée, les chefs d'Etats présents à ce 15ème sommet, ont décidé de dynamiser le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel, un peu en sommeil depuis quelques années.

Cela faisait six ans que le Cilss (Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel) n’avait plus tenu de sommet. La réunion de Ndjamena est un peu portée par les conséquences du réchauffement climatique. En plus de l’Initiative mondiale pour l’eau au Sahel, la question qui préoccupe les chefs d’Etat est de savoir comment sauver les populations de la famine. Blaise Compaoré, le président burkinabé expose le cas de l’Afrique de l’Ouest.

« L’espace UEMOA (Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest), enregistre un déficit record de production annuelle, estimé pour la campagne de 2009, selon le Cilss à environ 2 millions de tonnes de céréales, soit 15 % des besoins de consommation, s’élevant environ à 14 millions de tonnes. »

Le Tchad est le seul pays d’Afrique centrale logé à cette enseigne, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il fait partie du Cilss. Le sommet de Ndjamena a en quelque sorte ressuscité et dynamisé l’organisation. Désormais les sommets auront lieu tous les deux ans, au lieu de tous les trois ans. Les ministres eux se rencontreront tous les six mois et les cotisations des Etats membres qui représentaient 10% du budget de l’organisation passent à 20 %.

Avant de se séparer, le Tchadien Idriss Déby Itno, nouveau président en exercice, a appelé ses pairs à un sursaut d’orgueil propre aux Sahéliens. «  Nous venons de lancer, les activités de la Coalition mondiale pour l’eau au Sahel. Nous devons nos assumer. Nous devons, mesdames et messieurs, démontrer que notre sous-région a les moyens de sa politique. »

 

 

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