Avec notre correspondant à Pékin, Joris Zylberman
Une condamnation mais pas trop de tapage. Face à la décision de Google, le gouvernement de Pékin veut garder la face, sans augmenter les tensions avec les Etats-Unis.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, il s’agit là d’un cas commercial, sans répercussion sur les relations sino-américaines. D’ailleurs le marché chinois est totalement ouvert, a-t-il ajouté.
La Chine reproche seulement à Google de ne pas avoir respecté ses engagements, à savoir, obéir à la loi chinoise qui impose la censure.
Officiellement, on en reste là. La colère nationaliste est laissée aux internautes chinois radicaux qui, eux, crient au complot de l’Amérique.
Côté Google-Chine c’est aussi très tempéré. On ne dramatise pas plus que cela. Nous travaillons comme d’habitude, a fait savoir la branche pékinoise du géant américain de l’Internet. Pas de licenciements prévus, donc, ni de transfert de l’équipe vers Hong-Kong, où le site local de Google sera désormais le serveur de référence pour la version chinoise du moteur de recherche.
L’ancienne colonie britannique sert donc ici de voie de contournement de la loi de Pékin. La question est donc de savoir combien de temps encore les dirigeants chinois continueront-t-ils d’avaler la couleuvre.