C'est une grave erreur, ont reconnu les autorités françaises et espagnoles, qui ont confondu sur des vidéos-surveillances de simples pompiers espagnols en vacances avec les suspects recherchés du mouvement séparatiste basque ETA.
La scène se déroule dans un supermarché de Dammarie-les-Lys, la commune où a été tué mardi 16 mars un brigadier-chef de la police. Cinq pompiers professionnels en stage d'escalade en France font tranquillement leurs courses dans cette grande surface. Repérés par le biais de la vidéo-surveillance du magasin, ils sont filmés.
Une vidéo qui, dans le cadre de cette enquête et après accord des autorités judiciaires, est ensuite diffusée sur les chaînes des télévisions françaises et espagnoles à une heure de grande écoute.
Alertés par des proches, les pompiers désignés à tort se rendent d'eux-mêmes au commissariat de Melun, dans le sud-est de Paris.
Suite à cette méprise, « j'ai décidé de porter plainte », a expliqué l'un des cinq pompiers qui a fait part de son mécontentement sur les ondes de la Radio nationale d'Espagne (RNE), car à aucun moment le droit à la présomption d'innocence n'a été respecté.