La longue liste des dirigeants malgaches sanctionnés par l’Union africaine

L'Union africaine vient d'imposer des sanctions au régime d'Andry Rajoelina. L'organisation panafricaine reproche aux nouvelles autorités malgaches le non respect des accords de Maputo signés en août 2009. Les responsables malgaches qui sont accusés d’être des facteurs de blocages dans la résolution de la crise politique devraient se voir interdire de visa et geler leurs comptes bancaires, même si l’application de ces mesures n’est pas si simple. On peut enfin s’étonner du nombre de personnes citées : 109, c’est beaucoup, d’autant que l’UA prévient que la liste pourrait s’allonger.

Quels critères l’Union africaine a-t-elle retenu pour établir sa liste ? On trouve Andry Rajoelina tout en haut, et on le comprend. Sa femme, Mialy, tout en bas, au nom de la « société civile », c’est déjà plus étonnant. Les proches collaborateurs de la présidence sont également cités, tout comme l’aide de camp ou le directeur de la sécurité de Rajoelina.

Si la liste est aussi longue, c’est que les 32 membres du gouvernement sont recensés, tout comme 36 membres de la Haute Autorité de transition. Sur le site de la HAT, il y a pourtant 37 photos, mais l'une d'elles ne comportant aucun nom, cet inconnu échappe donc aux sanctions.

Ce qui étonne certains, c’est que soient cités les membres de la Haute Cour constitutionnelle, voire ceux du Conseil militaire pour la défense de la démocratie. L’Union africaine voulait en frapper ceux qui sont des facteurs de blocage, sans qu'ils soient directement responsables.

Les militaires qui ont appuyés Rajoelina lors de sa prise de pouvoir n’échappent évidemment pas aux sanctions, mais d’autres sont accusés de soutenir l’action de la HAT, alors qu’on pourrait considérer qu’ils ne font que répondre aux ordres de leur hiérarchie.

Enfin, l’UA a précisé que la liste n’était pas figée, et que des sociétés ou des hommes d’affaires pourraient bientôt y être ajoutés.

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