Le président sortant Faure Gnassingbé est ainsi officiellement élu avec 60,88 % des voix, devant son principal rival, Jean Pierre Fabre, de l'Union des forces de changement (UFC, principal parti d'opposition) qui recueille 33,93% des suffrages. La Cour a également rendu officiels les scores des autres candidats. Ainsi, Yawovi Agboyibo, soutenu par le Comité d'action pour le renouveau (CAR) a obtenu 2,95% des suffranges, Nicolas Lawson (PRR) a recueilli 0,29%, Bassabi Kagbara du Parti démocratique panafricain (PDP), 0,40%, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) 0,65% et Agbéyomé Kodjo, du parti Organisation pour Bâtir dans l'Union un Togo Solidaire (OBUTS) a obtenu 0,85% des voix.
« Faure Gnassingbé, ayant obtenu le plus grand nombre de voix, doit être élu président de la République. Cette proclamation est définitive », a déclaré, en début d’après-midi, le président de la Cour constitutionnelle togolaise, Aboudou Assouma. Il a par ailleurs annoncé que tous les recours déposés par les candidats avaient été rejetés, pour « insuffisance de preuves », et que « cette proclamation est définitive, et clôt toutes les opérations électorales ».
Faure Gnassingbé, 43 ans, a succédé, en 2005, à son père, Gnassingbé Eyadema, qui avait dirigé le pays d'une main de fer pendant près de 40 ans. L’élection du 4 mars a été perçue comme un test pour ce petit pays d'Afrique de l'Ouest de plus de 5 millions d'habitants où les scrutins présidentiels ont souvent été marqués par des violences. La dernière élection présidentielle s'est déroulée dans le calme. Les observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient toutefois relevé des « insuffisances » concernant la fiabilité et l'authentification des bulletins de vote dans ce scrutin.