Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
C’est une foule multicolore composée autant de jeunes que de retraités qui a envahi la célèbre place du Peuple, au cœur de Rome, pour manifester non pas tant contre le gouvernement mais plutôt contre son chef, Silvio Berlusconi, accusé directement par le leader du parti démocrate, Pier Luigi Bersani, de faire adopter des lois uniquement pour lui et pour les siens, que ce soit sur le domaine de la Justice, de la fiscalité ou encore de la communication.
Pour l’occasion tous les partis de centre-gauche se sont réunis aux côté du syndicat CGIL et du Mouvement des citoyens, n’appartenant à aucune formation politique, les fameux « violets », qui se reconnaissent au premier coup d’œil parce qu’ils portent tous un pull ou une écharpe de cette couleur.
« Oui aux règles, non aux combines ! », « Nous voulons une Italie libre », tels étaient les principaux slogans de cette manifestation qui n’a pas du tout plu au Cavaliere Berlusconi. Il l’a qualifiée de grotesque et a affirmé : « La liberté c’est notre parti qui l’a dans son nom et dans son camp ». Pour le nom, rien à dire, le parti s’appelant Peuple de la liberté.