Le Vatican contre-attaque en rappelant que des abus sexuels ont eu lieu ailleurs qu'au sein de l'Eglise catholique et dans des proportions beaucoup plus importantes. Le porte-parole de Benoît XVI se félicite de la rapidité et de la détermination avec laquelle les églises allemandes, autrichiennes et néerlandaises ont réagi face à ces nouveaux scandales.
Le Vatican reconnaît que « les erreurs commises sont particulièrement répréhensibles au vu de la responsabilité éducative et morale de l'Eglise », mais il souligne que les conférences épiscopales des pays concernés ont invité elles-mêmes les victimes à s'exprimer.
Et pendant que Federico Lombardi se félicite de la politique de transparence menée par les évêques, la ministre de la Justice allemande reproche au Vatican d'avoir entravé les enquêtes sur les abus sexuels dans des établissements catholiques.
La pédophilie a, jusqu'en 2002, été traitée comme un crime qui relevait du confessionnal. Prêtres pédophiles, évêques et même les victimes avaient une obligation de secret. C'est ce qui a protégé un temps l'institution mais qui a permis aussi aux pédophiles de poursuivre leurs agissements au sein de l'Eglise.
Le secret n'est plus de mise et le Vatican dénonce toutes les formes d'abus contre les enfants mais c'est ce silence coupable qui explique l'ampleur du phénomène un peu partout dans le monde.