Cela fait neuf ans que l'armée américaine veut remplacer son avion ravitailleur KC-135. L’appareil qu'elle utilise aujourd'hui a été conçu dans les années 50, c'est dire l'importance militaire de ce dossier. Le problème c'est que depuis 2001, l'attribution de ce contrat a été entachée d'irrégularité.
Boeing l'avait emporté dans un premier temps, mais le Congrès avait annulé la procédure après la révélation de relations frauduleuses entre le groupe américain et une employée du Pentagone.
En 2008, c'est EADS qui est en passe de l'emporter, mais une fois de plus la vente est annulée pour vice de forme - cette fois au bénéfice de Boeing.
L’armée américaine avait ensuite été obligée de relancer la procédure - troisième appel d'offres, troisième échec : EADS et son partenaire américain jettent l'éponge, dénonçant des conditions biaisées, taillées sur mesure pour favoriser Boeing.
Le constructeur américain se retrouve donc désormais seul en lice. Son offre sera déposée formellement dans le courant du mois de mai, et la décision de l'armée américaine sera rendue durant l'été. Une décision qui devient en l'absence du principal concurrent de Boeing, une pure formalité.