La plupart des ministres sont de hauts fonctionnaires inconnus du grand public. Trois d'entre eux arrivent directement de l'étranger où ils étaient en poste. C'est le cas du commissaire Cissé Ousmane, à la tête du super ministère de l'Intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires religieuses. Il était il y a deux jours encore à Abéché, au Tchad, sous le drapeau des Nations unies.
Parmi les cinq officiers supérieurs nommés, on compte un général à la Défense. Les autres occupent des postes de moindre importance.
La société civile avait expressément demandé à participer à la conduite de la transition. C'est donc la grande perdante puisqu'elle n'obtient aucun poste.
Aucun ministre n'est désigné porte-parole du gouvernement. La communication extérieure reste donc pour l'heure centralisée par la junte. Hier justement, les militaires étaient à Paris pour présenter leurs arguments à l'Organisation internationale de la francophonie. L'OIF a donné 6 semaines aux putschistes pour qu'ils apportent des gages forts d'un retour à la démocratie. Avec un souhait : que la transition soit courte.