Jean-Pierre Treiber était détenu dans le quartier d'isolement et depuis son arrivée, il faisait l'objet d'une surveillance renforcée qui consistait notamment en une ronde des surveillants toutes les heures, et cela jour et nuit. Malgré cette mesure, Jean-Pierre Treiber est passé à l'acte.
Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, avait pourtant préconisé toute une série de mesures pour prévenir le suicide en prison, comme l’explique Guillaume Didier, porte-parole du ministre de la Justice : « Michèle Alliot-Marie a annoncé au mois d’août dernier un grand plan de prévention du suicide en prison qui comprend un certain nombre de mesures, notamment une meilleure évaluation du risque suicidaire chez les détenus, dès leur arrivée en détention ; une meilleure formation des personnels pénitentiaires à la détection et à la prévention du suicide ; et puis des mesures concrètes comme le kit de protection d’urgence destiné aux détenus qui sont en état de crise suicidaire. »
Et Guillaume Didier d'ajouter : « Lorsque l’administration pénitentiaire et les médecins constatent cet état de crise suicidaire, ils peuvent fournir aux détenus des couvertures indéchirables, des pyjamas déchirables, des matelas anti-feu. Dans le cas de M. Treiber, l’important est d’attendre les résultats de l’enquête administrative. »
La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie a donc ordonné une double enquête, administrative et judiciaire. Elle a pour objet de vérifier si la prise en charge de Jean-Pierre Treiber était bien adaptée au profil de ce détenu.