Andry Rajoelina pointé du doigt par le Groupe international de contact

Le Groupe international de contact s'est réuni jeudi 18 février à Addis Abeba. Le GIC a souligné le manque de coopération du camp de l'actuel homme fort du pays Andry Rajoelina. Le médiateur mozambicain a répété que les accords de sortie de crise déjà signé devaient être appliqués. Accords qui prévoient notamment un partage du pouvoir entre les quatre grandes mouvances politiques malgaches, avant des élections.

Unilatéralisme, insuffisante coopération : la responsabilité de la mouvance Rajoelina dans l’impasse du processus de paix à Madagascar a été abondamment soulignée par le groupe international de contact.

Sur fond de menace de sanctions, une reprise immédiate des efforts pour organiser un dialogue entre les quatre mouvances est préconisée. « Tous les moyens, à commencer par la persuasion, sont déployés en vue de convaincre la mouvance Rajoelina qui s’est écartée du consensus d’y revenir le plus tôt possible. Il est clair, et tous les intervenants au Groupe de contact international l’ont dit d’une manière ou d’une autre, qu’il ne s’agit pas d’un processus illimité dans le temps. Il est clair qu’il y a une ébauche de reprise du dialogue entre la mouvance Rajoelina et la médiation, mais il faut que nous soyons très clairs, la solution réside dans la mise en œuvre des accords que ces quatre mouvances ont signés », explique le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA (Union africaine), Ramtane Lamamra.

La mouvance Rajoelina a annoncé la tenue d’élections pour mai prochain : « Je pense que c’est de sa part un espoir, un vœu plutôt qu’une décision ferme », a-t-il ajouté.

Aujourd’hui, c’est le Conseil de paix et de sécurité de l’UA qui se réunit à Addis Abeba. Il doit notamment aborder la question de l’imposition de sanctions ciblées aux responsables de la transition.
 

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