Le citoyen malgache a appris à vivre avec les rumeurs depuis plus d’un an que dure la crise. Et plus on est dans l’impasse, plus les hypothèses fleurissent. Aujourd’hui que la situation semble complètement bloquée, on ne sait plus à quel saint se vouer. Alors, il faut se baser sur le concret. Le 11 février, un communiqué de la présidence a confirmé l’intention d’Andry Rajoelina d’organiser des élections au plus vite afin que « le peuple puisse exercer son pouvoir souverain ».
Pour assurer les meilleures conditions possibles, les autorités malgaches comptaient même demander de l’aide à l’Union européenne. Mais dans le même temps à Strasbourg, le Parlement européen a adopté une résolution très sévère à l’encontre du régime au pouvoir dans la Grande Ile, qui défierait la communauté internationale. Comme l’Union africaine, l’UE en appelle donc au respect des accords signés, et menace de sanctions individuelles et ciblées.
Comment va réagir la Haute autorité de transition, isolée mais aussi de plus en plus divisée ? Les spéculations vont bon train. Mais jusqu'à présent, le citoyen malgache est toujours dans l’attente.