Revendication de l’attentat de Pune: l'Inde est méfiante

Les islamistes pakistanais étaient fortement soupçonnés après l'attentat de Pune, en Inde, le samedi 13 février 2010, attentat qui a fait 10 morts et une soixantaine de blessés. Le groupe Lashkar-e-Taïba, déjà mis en cause pour les attaques de Bombay de novembre 2008, figurait tout en haut de la liste des suspects mais une autre organisation a revendiqué l’attentat ce mercredi. Les autorités indiennes restent cependant méfiantes.

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Apparition d’un nouveau groupe terroriste ou tentative de brouiller les pistes ? Les services de renseignement indien s’interrogent après le coup de fil reçu mardi par le bureau pakistanais du quotidien The Hindu.

Un homme a en effet appelé la correspondante de ce journal indien à Islamabad en revendiquant l’attentat de Pune au nom du Lashkar-e-Taïba al-Almi, une organisation jusqu’ici inconnue. Interrogé sur l’origine de ce groupe, l’interlocuteur affirmait qu’il s’agissait d’une faction dissidente du mouvement islamiste Lashkar-e-Taïba qui aurait fait scission parce qu’elle n’acceptait pas que ce dernier, jusqu’ici considéré comme le principal suspect par les autorités indiennes, prenne ses ordres des services de renseignement pakistanais.

Quant au motif de l’attentat, il aurait été commis, selon lui, parce que l’Inde refuse de discuter du Cachemire avec le Pakistan et plus globalement parce que New Dehli est un allié de Washington. Des explications vagues qui laissent penser aux enquêteurs indiens qu’il s’agit probablement d’un canular destiné à brouiller les pistes, d’autant que l’interlocuteur s’est présenté sous le nom de Abou Jindal qui est aussi le nom d’un membre connu du Lashkar e-Taïba.

 

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