Le Japon, deuxième économie mondiale en 2009

En dépit d’une forte récession, le Japon reste la deuxième économie mondiale. Grâce à des plans massifs favorisant les exportations, les investissements et la consommation, le pays a renoué avec la croissance au quatrième trimestre de l’année 2009. Le produit intérieur brut enregistre toutefois une baisse de 5%. 

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

L’expansion de la fin de l'année 2009 au Japon est nourrie d’abord par la demande intérieure. Une première contribution positive en sept trimestres, les ménages ayant été incités à dépenser grâce à des subventions de l’Etat pour des voitures et des appareils électroniques, économes en énergie.

Le Japon se relève aussi à l’ombre de la Chine. Ses exportations ont augmenté de 5% au dernier trimestre 2009, la Chine absorbant la part du lion. Les investissements des entreprises sont en hausse pour la première fois depuis mars 2008. Mais sur l’ensemble 2009, le produit intérieur brut japonais recule de 5%. Il s’agit de la plus forte contraction jamais enregistrée.

Selon les économistes, la croissance devrait ralentir les six premiers mois de cette année. Certaines subventions de l’Etat touchent à leur fin. Les pressions à la baisse des salaires et des primes restent fortes. La population japonaise vieillit et diminue très vite ce qui crée une inadéquation entre l’offre et la demande de l’ordre de 3% du PIB, et renforce les tensions déflationnistes. Entre octobre et décembre, la baisse des prix a atteint un record de 3%.

Cette démographie négative incite les entreprises japonaises à renforcer leur présence dans les marchés émergents. D’autant plus que le nouveau gouvernement de centre-gauche n’a aucun plan pour créer de nouvelles richesses au Japon et réduire une dette publique qui représente deux fois la taille de l’économie.
 

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