Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Pour la troisième année consécutive, la population japonaise a diminué en 2009. Le nombre de décès, un million cent quarante-quatre mille, est supérieur à celui des naissances, un million soixante-neuf mille.
Le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre, Yukio Hatoyama, est en train d’adopter le modèle français d’allocations familles avec des enfants à charge pour encourager les Japonais à mettre fin à leur grève des ventres.
Mais la dette publique japonaise est si gigantesque, 200% du PIB, que le Premier ministre Yukio Hatoyama est forcé dans le prochain budget de renoncer à certaines de ses promesses électorales pour redresser la courbe de la natalité. Les aides aux familles avec des enfants sont moins généreuses que prévu, la gratuité de l’éducation est renvoyée aux calendes grecques.
Autre problème, les Japonaises sont allergiques au mariage, elles chérissent leur indépendance. Et avec la crise, la baisse des salaires, les Japonais mâles estiment n’avoir pas les moyens d’élever une famille.
La population japonaise ne peut que continuer à baisser ces prochaines années, sauf si le Japon s’ouvre à l’immigration. Officiellement, il refuse de le faire, dans la réalité il y a déjà de très nombreux jeunes Chinois qui travaillent au Japon.