Quelques jours avant la conférence internationale de Londres sur l'Afghanistan, le président français, Nicolas Sarkozy, affirmait qu'il ne comptait pas envoyer de nouvelles troupes combattantes dans ce pays, mais des soldats pour former et encadrer l'armée afghane. C'est ce que les militaires appellent les OMLT, acronyme qui, en français, signifie « équipe de liaison et de tutorat opérationnel » : les soldats français sont engagés aux côté des militaires afghans afin de mettre sur pied la Nouvelle Armée Afghane (ANA), celle qui devra assurer la sécurité du pays quand la Force internationale d'assistance (ISAF) se sera retirée.
Jusqu'alors la France avait déployé six de ces groupes de «formateurs». Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a donc officialisé ce vendredi l'envoi d'une 7e équipe, certainement une cinquantaine d'instructeurs pour encadrer, à l'est de Kaboul, un «Kandak», un bataillon afghan, fort de près de 400 soldats. Des instructeurs qui sont très exposés car les forces de sécurité afghanes sont la première cible des insurgés.
Depuis le début de l'année, trois soldats français intégrés dans des OMLT ont été tués. Les renforts français ne seront donc pas uniquement là pour donner des conseils aux soldats afghans. Ils pourront être amenés à combattre les talibans aux côtés de l'armée nationale afghane.