Des opposants jugés risquent la peine capitale

Samedi 30 janvier s’est ouvert à Téhéran, le procès des seize personnes qui avaient participé aux manifestations de protestation contre le régime islamique. Certains opposants risquent la pendaison pour avoir « mené une guerre contre Dieu ». Ce procès a lieu alors que jeudi dernier, deux opposants monarchistes ont été exécutés. Samedi, les deux leaders d’opposition à Mahmoud Ahmadinedjad, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont appelé à une manifestation le jour de l’anniversaire de la révolution islamique. De leur côté, les gardiens de la révolution ont prévenu que toute nouvelle révolte serait sévèrement sanctionnée.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Parmi les seize manifestants jugés, cinq sont accusés d’être des mohareb, ce qui signifie en persan « être en guerre contre Dieu », ce qui peut leur valoir la peine capitale. Il y a notamment deux femmes parmi ces cinq personnes.

Les autres sont accusés de « rassemblement et conspiration contre la sécurité nationale de propagande contre le régime islamique et d’incitation à l’émeute ». Deux des personnes jugées sont accusées d’avoir des liens avec l’Organisation des moudjahidines du peuple, principal groupe de l’opposition armée, alors qu’un troisième serait membre de la communauté religieuse bahaï interdite en Iran.

Ce procès s’est déroulé 48 heures après l’exécution de deux opposants monarchistes jeudi 28 janvier. La justice doit également confirmer la peine capitale contre neuf autres personnes reconnues coupables d’avoir participé à des manifestations hostiles au pouvoir.

Ces procès ont lieu alors que les deux leaders de l’opposition, Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi, ont appelé les Iraniens à manifester massivement le 11 février prochain à l’occasion de l’anniversaire de la révolution islamique il y a 31 ans. Ce qui peut donner lieu à de nouveaux affrontements entre la police et les partisans de l’opposition.

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