Avec notre envoyé spécial Addis-Abeba, Jean-Karim Fall
Le président du Malawi, Bingu wa Mutharika va diriger pendant un an l’Union africaine. Le suspens aura duré toute la matinée. Les pays d’Afrique australe, tous unis derrière leur candidat, ont été déterminés à barrer la route à un nouveau mandat pour la Libye. Les membres de le la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) avaient même menacé de recourir au vote si un consensus ne se dégageait pas en faveur de leur candidat.
Alors malgré de multiples pressions, il faut constater que la diplomatie libyenne a donc échoué. Le colonel Kadhafi a reconnu, sa défaite avec une certaine amertume : « Si j’avais su l’année dernière ce qu’était cette fonction de président de l’Union africaine, j’aurais refusé », a-t-il déclaré juste avant de passer le flambeau à son successeur.
Et puis juste avant de quitter ses fonctions, le colonel Kadhafi a aussi profité de l’occasion pour régler quelques comptes avec la commission de l’Union africaine : « Des décisions ont été prises cette année par la commission sans que le président de l’Union ne soit au courant », a regretté le guide libyen.
Et puis Mouammar Kadhafi a terminé en ces termes : « Cette position de président de l’Union africaine n’a pas beaucoup de sens à l’heure actuelle ».
En marge du sommet, le président sénégalais Abdoulaye Wade a rappelé que son pays était prêt à accueillir les Haïtiens désireux de venir s'y installer.