Clôture du 10e Forum social mondial de Porto Alegre

Environ 30 000 altermondialistes se sont retrouvés toute la semaine à Porto Alegre, berceau du Forum, pour célébrer dans une ambiance festive les dix ans de ce rassemblement qui se veut un « anti-Davos », la station huppée des Alpes suisses où le gotha politique et économique de la planète se réunit au même moment. Le système financier international a une nouvelle fois été la principale cible des militants.

Avec notre correspondante au Brésil, Annie Gasnier

De nouvelles pistes de réflexion ont été dégagées à Porto Alegre à l´issue de cinq jours de débats au Forum social mondial. Dans les domaines de l'économie, du social, et de l'environnement, notamment autour de la notion de biens communs, où les altermondialistes estiment que certains biens ne devraient pas être soumis à la loi du marché. Comme l'accès à l'eau potable et au réseau Internet, à la recherche technique et scientifique, encadrée par les brevets.

Les altermondialistes ont proposé de taxer les transactions financières et d'annuler la dette des pays pauvres, mais aussi de réduire de manière draconienne les émissions de CO2, responsables du réchauffement de la planète.

Face aux conséquences de la crise mondiale, et notamment le chômage, les altermondialistes défendent l´économie solidaire, avec des coopératives et des échanges à petite échelle, où seraient bannis les produits voyageant sur des milliers de kilomètres à travers le monde.

Au lendemain de l´échec de Copenhague, les débats sur l´environnement ont été très courus. Les altermondialistes estiment que le « non » des grandes nations leur a permis de resserrer les rangs. Ils en discuteront en avril prochain, en Bolivie, où le président Morales appelle à une réunion au chevet de la planète. Il a proposé qu'un référendum soit organisé à l´échelle mondiale, pour que les populations donnent leur avis sur les mesures à prendre, pour changer le climat.

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