Une foule bruyante et joyeuse a traversé le centre de Porto Alegre lundi 25 janvier 2010 au soir, manifestation traditionnelle pour marquer l´ouverture du Forum social mondial. Mais ce nouveau rendez-vous est résolument de petite envergure, tourné vers la réflexion et le bilan de dix années de lutte. Les altermondialistes n´avaient hier pas de véritable slogan. Plus de Bush pour cible, pas d´Obama non plus.
Derrière les banderoles des mouvements syndicaux et des partis politiques de gauche venait un grand drapeau d´Haïti. «Haïti, urgence : de la nourriture pour ces gens» clamaient les manifestants qui s´inquiètent du grand déploiement militaire sur l´île. «Solidarité sans armes», lisait-on sur certains tee-shirts.
Dans la marche, beaucoup de jeunes et d'universitaires qui n´étaient pas là en 2001 et semblent déjà vouloir prendre le relais. Urani Flores, elle, se souvient bien de son premier Forum social qu'elle évoque avec une certaine nostalgie : «Je crois que c´était différent, qu´il y avait plus d´énergie au début, plus de monde aussi, c´était mieux organisé, il y avait plus de choses... La programmation est toujours excellente, mais il y avait encore plus de choix. Je crois aussi qu´il y avait plus de rêves ».
Ces prochains jours, les séminaires de réflexion alterneront avec des débats. Pour que les Altermondialistes établissent le calendrier, de leurs actions futures.