A Jos, les autorités restent vigilantes

Plusieurs jours après les affrontements qui ont fait des centaines de morts en début de semaine dans le centre du Nigeria, les autorités continuaient samedi 23 janvier de retrouver des corps dans un village proche de Jos, la capitale de l'Etat du Plateau. En quatre jours, les combats entre chrétiens et musulmans ont fait au moins 460 morts à Jos et dans les villages voisins, avant que le vice-président Goodluck Jonathan ne déploie l'armée pour rétablir l'ordre.

Dans les rues de Jos, la vie a repris son cours normal. Les boutiques sont ouvertes, les gens circulent, et il y a même des embouteillages dans le centre de la ville. Malgré tout, les autorités nigérianes restent très vigilantes.

Le couvre-feu est toujours en vigueur de 17 heures à 10 heures du matin. Selon la Croix-Rouge nigériane, il y aurait 18 000 déplacés et des gens qui continuent à fuir les habitations tandis que les militaires nigérians quadrillent en masse certains quartiers.

Du côté sud de la ville notamment, là où ont eu lieu une partie des affrontements. On y voit d’ailleurs les restes de maison en terre entièrement brûlées, détruites, et des carcasses de voiture calcinées.

Pour l’heure, d’après des sources médicales et humanitaires, il y aurait plus de 400 morts, mais c’est un bilan provisoire. Certaines personnes sont toujours soignées dans les hôpitaux de la ville et, selon un responsable de la Croix-Rouge nigériane joint par RFI ce matin, des corps sont encore découverts notamment dans les villages situés à la périphérie de la ville.
 

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