Dans les rues de Jos, la vie a repris son cours normal. Les boutiques sont ouvertes, les gens circulent, et il y a même des embouteillages dans le centre de la ville. Malgré tout, les autorités nigérianes restent très vigilantes.
Le couvre-feu est toujours en vigueur de 17 heures à 10 heures du matin. Selon la Croix-Rouge nigériane, il y aurait 18 000 déplacés et des gens qui continuent à fuir les habitations tandis que les militaires nigérians quadrillent en masse certains quartiers.
Du côté sud de la ville notamment, là où ont eu lieu une partie des affrontements. On y voit d’ailleurs les restes de maison en terre entièrement brûlées, détruites, et des carcasses de voiture calcinées.
Pour l’heure, d’après des sources médicales et humanitaires, il y aurait plus de 400 morts, mais c’est un bilan provisoire. Certaines personnes sont toujours soignées dans les hôpitaux de la ville et, selon un responsable de la Croix-Rouge nigériane joint par RFI ce matin, des corps sont encore découverts notamment dans les villages situés à la périphérie de la ville.