Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
L'information est venue de Pékin : l'association professionnelle des journalistes étrangers en Chine, affirme dans un communiqué que plusieurs journalistes ont découvert récemment que leur boîte mail avait été piratée et leur courrier électronique transféré sur une adresse inconnue. Les personnes concernées utilisaient le système Gmail de Google.
L’un de ces journaliste, cité par l'Agence France-Presse, a exprimé son indignation et son inquiétude ; « Ma vie privée a été violée, et surtout, cela met en danger de nombreuses personnes ».
Pour l'organisation française Reporters sans frontières, cette initiative a pour but de permettre aux autorités chinoises d'obtenir des informations sur les militants des droits de l'homme qui informent la presse.
Appel à la vigilance
L'association a appelé ses membres à faire preuve de vigilance dans l'utilisation d'internet, de ne pas ouvrir les pièces jointes douteuses, d'utiliser régulièrement des antivirus et de changer régulièrement de mot de passe.
Pour l'instant, les responsables de Google n’ont pas fait de commentaires, ils poursuivent leurs investigations avant de prendre une décision définitive.
Enfin, côté chinois, le gouvernement semble de plus en plus dans l’embarras.
Pas de réaction pour l'instant à ces nouvelles accusations. La presse officielle n'en dit pas un mot. Le Global Times, l'un des principaux quotidiens chinois en anglais s'interroge sur les véritables intentions de Google.