C’est un paysage radicalement bouleversé que présente aujourd’hui le monde américain de l’automobile. Il y a exactement un an, à l’ouverture du salon de Détroit, les Big Three (General Motors, Ford et Chrysler) étaient sur le point d’être tous trois déclarés en faillite. Douze mois plus tard, seul Ford y a échappé.
Il y a bien sûr eu l’intervention massive et salutaire des pouvoirs publics américains, mais cette aide n’a été accordée qu’au prix de profondes restructurations. Chrysler a été racheté par Fiat grâce à qui il pourra commercialiser de petites et moyennes voitures aux Etats-Unis. Ford s’est débarrassé de Volvo auprès des Chinois après avoir bradé Jaguar et Land Rover aux Indiens. General Motors enfin, ex-numéro un mondial, a lui aussi vendu Hummer, mis fin à l’existence de Pontiac, Saturn, et récemment Saab, mais a finalement sauvé Opel, seule marque européenne rentable du groupe.
La survie était à ce prix. Elle n’en est pas acquise pour autant. En décembre dernier, seules les ventes de Ford ont augmenté, celles de Chrysler et General Motors poursuivant leur descente aux enfers.