Avec le retrait de l’équipe nationale du Togo, c’est désormais une Coupe d’Afrique des Nations à 15. La délégation togolaise à la 27ème CAN a perdu deux hommes, l’entraîneur adjoint Amélité Abalo et le chargé de la communication du groupe, Stan Okloo. Les trois autres équipes du groupe B à Cabinda ont exprimé leur tristesse et leur solidarité aux Togolais.
Les «Eperviers» ont donc quitté Cabinda ce dimanche. Ils ont décollé pour Lomé à la mi-temps du match d’ouverture de la CAN 2010 opposant l’Angola au Mali à Luanda. Ils se sont pliés à la décision du pouvoir de retirer l'équipe nationale de la compétition. Dans la matinée, le capitaine de l’équipe, Emmanuel Adebayor avait réaffirmé la volonté des joueurs de rester à Cabinda et de participer à cette phase finale de la CAN. Ils en ont longuement parlé dans la nuit de samedi à dimanche. Mais pour défendre les couleurs de leur pays, encore faut-il avoir le soutien des autorités togolaises. Or, celles-ci ont décidé de retirer l’équipe nationale de la compétition continentale. Les coéquipiers d’Adebayor n’ont d’autre choix que de se plier à leur décision.
Mais il a fallu parlementer avant que le Togo ne se retire de la CAN. L’avion présidentiel togolais qui avait fait samedi le circuit Lomé – Pointe-Noire – Cabinda – Lomé, a ramené les joueurs au pays dimanche.
Venus pour participer à la fête du football africain, les «Eperviers» ne pourront donc pas fouler la pelouse du nouveau stade de Cabinda construit pour la CAN. Ils devaient croiser le fer avec le Ghana ce lundi. Les «Blacks stars» pourront tranquillement assister à la rencontre qui oppose la Côte d’Ivoire au Burkina Faso.
La mésaventure des Togolais a sapé un peu le moral des autres équipes. C’est ce qu’a dit l’entraîneur des Eléphants, juste avant de diriger l’entraînement à la veille de leur entrée en compétition face au Burkina Faso. «Je suis triste pour l’Afrique et je suis triste pour le football, parce que le grand
perdant de cette situation c’est le football», dit Vahid Halilhodzic. «Je suis triste pour l’équipe togolaise qui quitte le championnat de la CAN. Notre décision de rester et de continuer de jouer, c’est la meilleure manière de répondre à tous les terrorismes. Mon équipe a été profondément touchée et bousculée avec cet évènement. Est-ce que cet évènement aura une influence sur notre jeu et sur notre performance ? Je ne sais pas ».
A la tête de l’une des équipes favorites, le sélectionneur ivoirien depuis vingt mois a déclaré se méfier de l’adversaire du jour, le Burkina Faso. Et ce n’est pas de la fausse modestie. Le match d’ouverture de la 27ème CAN en est la preuve : alors que le pays hôte de la CAN, l’Angola, menait 4 à 0 pendant 1 heure 20 minutes, le Mali a marqué les 4 buts de l’égalisation pendant les 10 dernières minutes.