Avec notre envoyé spécial à Cabinda
C’est la confusion ici à Cabinda. Nous sommes devant les grilles de la villa Olympique, là où se trouvent les Ivoiriens, les Burkinabès, les Ghanéens et les Togolais bien sûr. Les militaires nous empêchent d'approcher. Cette villa Olympique ressemble de plus en plus à un bunker, avec des joueurs togolais qui ne sont pas sortis depuis bientôt deux jours, alors que les autres équipes sont allées s’entraîner à l’extérieur.
Chacun essaye de grappiller des bouts d’informations au téléphone avec les joueurs. Sheiyi Adébayor, le capitaine des Eperviers nous a redit il y a quelques minutes que les joueurs souhaitaient jouer. Hubert Velud, l’entraîneur le confirme : « Après tout, le football, c’est notre vie, dit-il, mais il reconnait que la situation n’est pas clarifiée ».
Ce dimanche 10 janvier au matin, ici à Cabinda, les Burkinabès, les Ghanéens, ont laissé entendre qu’ils étaient prêts à boycotter la CAN en solidarité avec le Togo. Des informations contradictoires, d’autant plus que le Premier ministre togolais, Gilbert Hougbo vient de confirmer que l’avion présidentiel avait décollé de Lomé pour venir chercher les joueurs ici, à Cabinda. Et il aurait ajouté que si les joueurs participaient malgré tout à la CAN, ils ne représenteraient plus le Togo. On en est là. Un bras de fer entre les joueurs togolais et les politiques de leur pays.