Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégan
« Non ! Le Yémen n’est pas entrain de s’effondrer ». La mise au point faite, le vice-Premier ministre yéménite, responsable de la sécurité nationale a rappelé aux dizaines de journalistes accourus du monde entier à Sanaa, la posture officielle de son pays concernant la menace terroriste.
Insistant sur la stabilité du pays, Rachid al-Alimi a confirmé que le Yémen était seul souverain pour organiser sa riposte sur le terrain, récusant donc toute possibilité pour les Etats-Unis de venir mener des opérations sur le territoire national.
« Le partenariat entre le Yémen et les Etats-Unis ne saurait dépasser la formation des unités spéciales et le partage du renseignement », a assuré le ministre. Puis il a précisé le parcours du jeune Nigérian à l’origine de l’attentat manqué du 25 décembre sur le vol de la Northwest Airlines. Abdulmuttalab aurait été absorbé par des éléments extrémistes en Angleterre et non au Yémen. Il aurait bien été en contact également avec l'imam américain suspecté d'être le mentor du tueur de la base de Fort Hood au Texas. Les contacts auraient eu lieu dans l'est du pays.
Le Yémen compte bien défaire al-Qaïda Péninsule arabique, épaulé par la communauté internationale, pour peu qu’elle ne soit pas trop intrusive.